Ce n'est pas mon premier blog, un précédent avait été fait dans des circonstances beaucoup plus tragique et bien qu'il ne soit plus mis à jour depuis plusieurs années il reçoit sa trentaine de visite par mois et affiche un total de prés de 3000.

Le 14 mars prochain je retourne au 13éme étage du CHU Nord de Grenoble et le lendemain je dois subir (c'est bien le mot) ma sixième opération depuis les 9 dernier mois. Pour ceux qui n'auraient pas eu de mes nouvelles ou qui auraient oublié le déroulement de mes aventures voici un rapide rappel :

  • 4 juin 2010 : alors que je circule tranquillement sur une piste cyclable Rue Général Férie à Grenoble, une 306 dont le conducteur, Damien de son prénom, "perd" le contrôle de son véhicule et me donne via ma jambe gauche une accélération qui me brise la jambe et la main droite.

Reconstitution

Facture ouverte du tibia, du péroné et de la main droite. Le soir même première opération avec pose d'un fixateur externe mais qui laisse un gros trou sur le devant de la jambe.

  • 7 juillet, après un premier séjour à Rocheplane retour au CHU, cette fois-ci au 13 étage pour une greffe de lambeau. Pris sur la même jambe il est "posé" sur la plaie. Très vite on m'explique que cette greffe ne prend pas et qu'il faut en faire une autre .
  • 13 juillet retour au bloc : là on passe dans une autre dimension. Largement inspiré de l'horticulture le principe du "cross leg" est le suivant. On découpe sur ma jambe droite (qui jusqu'alors se portait comme un charme) un lambeau du mollet et tout en le laissant attaché par le haut à la dite jambe on le pose sur la blessure de la jambe gauche. Histoire que le tout tienne bien on vous met dans les deux jambes une demi-douzaine de broches avec un fixateur entre. Un peu plus de trois semaine de ce charmant régime et...
  • le 5 août "sevrage" (je vous avais dit que c'était de l'horticulture") on laisse le morceau qui a pris sur la gauche et on recoud ce qui reste à droite. Comme cela laisse quelque trous on prend un morceau de peau pour la greffer sur le lieu de la prise et on en profite pour arranger un peu l'arrière du mollet gauche qui n'avait pas du tout aimé le pare-choc de la 306 ! Comme dans l'histoire de la chèvre qu'on retire de la maison (je vous raconterai l'histoire plus tard) ce jour là j'ai vraiment été content !
  • J'oubliais, le 7 juillet, des analyses faites suite à l'opération révèlent que j'ai une méchante infection qui me donne le droit à une chambre pour moi tout seul : staphylocoque dermidis et pseudomonas aeruginosa. Non, pas de mauvais esprit, ce n'est pas nosocomiale c'est parce que j'ai laissé traîner lors de l'accident ma jambe par terre que ces vilaines bêtes se sont installées !
  • Le 16 septembre, petite intervention chirurgicale, (1/2 h en anesthésie locale) afin de me poser une "chambre" dans le haut du torse pour permettre un traitement antibiotique par perfusions pendant 3 mois à raison d'1 heure pour chaque toute les deux heures. Pas le temps de s'ennuyer entre 6 h et minuit.
  • A partir de début octobre, ayant récupéré assez de force dans la jambe droite (celle qui a servis de secours) j'arrive à monter les 53 marches pour arriver chez moi.
  • Le 10 novembre je quitte Rocheplane pour continuer mon traitement antibiotique à domicile jusqu'à début décembre.
  • Le 10 décembre, constatant que mon tibia ne consolide toujours pas, le Dr B. me prescrit un traitement local électromagnétique|en] :
  • Début 2011, les radios, scintigraphies qui se succèdent ne montrent pas d'amélioration dans la consolidation.
  • Vendredi dernier, ma kinésithérapeute me fait rencontrer un chirurgien orthopédique de sa connaissance, le docteur L. qui au vu de mon dossier m'affirme de manière très formelle que le traitement que je suis ne suffira pas et que je devrai de toute façon avoir une greffe osseuse.

Fortement ébranlé par ce discours, j'obtiens immédiatement un rendez-vous au CHU avec le docteur B et de nouvelles radios. Apprenant que je suis allé voir un confrère (un concurrent peut-être) il me dit quelques amabilités sur lui mais après examen des radios et discussion il confirme qu'il faut que je me fasse opérer avec une greffe osseuse . Image de la fracture récalcitrante

Il va aussi en profiter pour me changer de fixateur, le nouveau sera plus encombrant mais devrait me permettre de poser le pied pour marcher et ainsi favoriser la consolidation. je devrais rester environ une semaine au CHU puis retourner à Rocheplane, garder ces broches pendant 3 à 6 mois puis si tout va bien reprendre une rééducation complète. Il paraît que dans neuf mois, si rien ne se complique, j'irai bien mieux.