Carnet de plongées

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lundi, juin 4 2012

Comment ça va mieux ?

Aujourd'hui vers 12h30 cela fera 2 ans. Deux ans que quoi ? Que ma vie allait prendre un nouveau tournant, pas forcément du genre qu'on imagine mais c'est le propre de l'accident. Donc je serai bref. Je vais beaucoup mieux, presque le mieux possible depuis ce 4 juin 2010. Ma main est complètement réparée même si mon petit doigt se tord pour ne pas oublier et les os de ma jambe gauche sont "consolidés". Je peux appuyer dessus autant que je peux. Mais les méchantes bactéries n'ont pas dit leur dernier mot. Régulièrement elles titillent les bouts d'os (séquestres) qui se baladent dans ma jambe provoquant des écoulements via des fistules. Les médecins me proposent deux alternatives : prendre à chaque fois un traitement antibiotique et attendre ou faire une nouvelle opération, pas aussi violente que celle proposée en mars dernier par le le docteur S. mais ouvrir sur une vingtaine de centimètres et d'enlever tout les morceaux visibles, faire un nettoyage et refermer.Pas de garantie à 100% que cela résoudra le problème. La décision me "revient". Il n'y a pas d'urgence mais là, ils sont deux à me le conseiller (l'infectiologue et le chirurgien). Une fois les congés d'été du chirurgien passés je prendrais un rendez-vous pour cette nouvelle partie de billard. La dernière du genre j'espère.au bout Merci à tous ceux qui se sont régulièrement préoccupés de ma situation.

dimanche, février 12 2012

un pas en avant...

deux pas en arrière disait le camarade Vladimir.. Je n'avais pas prévu d'utiliser cette citation jusqu'à vendredi dernier. Je voulais plutôt citer la blague juive du rabbin, du pauvre et de la chèvre (voir lien) et de faire le parallèle entre tous les objets synthétiques en métal, en plâtre ou en plastique qui ont entouré ma jambe jusqu'en décembre dernier. Car oui, objectivement, c'est à dire si l'on regarde l'objet humain que je suis, je vais mieux,beaucoup mieux. Après un passage par une nouvelle orthèse qui me permettait de marcher en pliant la cheville, j'ai un peu trop abusé de cette nouvelle liberté et je me suis payé une algoneurodystrophie. Un mois de repos du pied et un vingtaine de piqûres dans une partie charnue et aujourd'hui je peux marcher sans autre aide qu'une ou deux cannes. Tout ça étant dit, la semaine dernière j'ai eu de nouveau une fistule, rien de grave en apparence, juste un écoulement là où la peau est fragile sous la greffe. J'en ai déjà eu un en décembre dernier, plus grave celui-là puisqu'il y avait une infection, mais trois petites semaines d'antibiotique et le tour était joué ! Par prudence néanmoins j'envoie une petite photo à mon infectiologue favorite la doctoresse P.A qui me dit de faire une échographie et me prend un rendez-vous au CHU Sud avec mon nouveau chirurgien le docteur R.D. Je passe aussi une radio, on m'installe dans une salle de pansement et j'attends patiemment grace à la lecture de Freedom (J.Frazen).Ces salles sont en enfilades et les médecins passent de l'une à l'autre pour donner leur verdict au vu de l'état du membre récemment opéré. Je me rends compte que je suis à part quand l'infirmière me demande de quand date ma dernière opération et que je lui réponds septembre 2011. Le grand patron le professeur S. passe dans ma salle, mais continue quand on lui dit qu'il ne me "suit" pas. Mon brave R.D arrive, me demande de lui rappeler ma situation, car mon dossier est aux archives (?!). Je fais un résumé des derniers épisodes, il regarde ma jambe et l'air perplexe me dit " je vais demander au patron de venir voir". S arrive, R.D lui résume mes 20 mois de plaisirs en moins d'une minute et tout d'un coup S se tourne vers R.D et lui "papineau ! " il faut faire un papineau comme on l'a fait pour X ! Vous voyez ?. Oui, oui répond R.D. allongé sur ce lit-brancard je pose la question qui me tuera : "En quoi ça consisté ?. Eh bien c'est simple me répond S, on coupe de là à là en montrant mon tibia du haut en bas, on écarte on enlève tout, on gratte l'os jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de zone infectée, on laisse ouvert pour que çà bourgeonne puis on referme si besoin avec une greffe de peau et éventuellement une greffe d'os en prise dorso-illiaque !" En moins de temps qu'il faut pour le dire il venait de me ramener 20 mois en arrière quasiment au jour de mon accident ! J'étais allongé mais il a fallu que je me tienne au lit. Mais je vais en avoir pour plus de 6 mois lui dis-je. Oui, répond-il au minimum, "papineau" c'est ce qu'il faut faire ! et sur ce il s'en va dans la pièce à côté. Je ne savais pas s'il fallait pleurer ou hurler mais le docteur RD voyant ma tête me dit de suite. Je vais appeler P.A (l'infectiologue) sur son portable bien qu'elle soit en vacances. Après une brève discussion je comprends qu'elle n'est pas d'accord et RD tente de me rassurer "On ne va pas vous sauter dessus, vous allez passer un scanner, faire des pansements pendant la semaine prochaine et on se voit à mon retour de vacances". Je suis fracassé, pas dans la jambe mais dans la tête. L'impression de vivre un nouveau cauchemar. Je vous passe les heures qui ont suivi. Afin d'avoir rapidement un nouvel avis, j'envoie un mail au docteur J.B qui était le responsable dans l'aile où j'ai longuement séjourné à Rocheplane. Au téléphone, il me rassure :"Pour S. tout ce qui n'a pas été fait dans son service ne vaut rien, chez lui il n'y aurait soi-disant jamais d'infection ! Ce que je vois c'est qu'il faut temporiser et que pour moi une telle intervention ne me semble pas avoir lieu d'être. Tu consolides bien, pas d'autres signes d'infection (CRP, fièvre,...) donc le plus urgent c'est de ne rien faire". je résume mais ce discours me rend plus serein.

Comment est qu'un chirurgien peut ainsi décider avec une telle certitude et si peu d'informations. Soit c'est un génie soit un fou malfaisant.Je n'avais pas l'impression qu'il me voyait réellement comme un être vivant, mais plus comme un "cas" qu'il serait intéressant (marrant ?) de traiter avec ces bonnes vieilles méthodes.Aucune empathie, pas un mot sur le pourquoi et les conséquences de ses paroles. J'avais déjà dans un précédent billet écrit sur la relation patient/ médecin mais là on passe du paternalisme au sadisme. Et dire qu'il forme des futurs chirurgiens qui je l'espère ne seront pas comme lui. Y-a-t-il eu déjà une étude sur les caractères(riels) des chirurgiens ? Et ce n'est pas la lecture de ce blogblog qui va me rassurer. Donc j'attends, mais bien décider 1 à ne plus voir ce S aussi grand professeur soit-il 2 d'aller voir aussi ailleurs s'il s'avérait qu'il faut s'orienter vers cette solution. Je ne suis pas encore complètement réparé, mais je n'ai pas envie qu'on casse tout pour un hypothétique mieux. J'ai peut-être une infection "dormante", mais je marche et je commence à revivre. So wait and see. PS : ceux qui veulent voir ce qu'est une méthode "papineau"(cliquez) Attention images peuvent heurter les personnes sensibles...

vendredi, novembre 4 2011

Nouveau billet.

Déjà pour un nouveau billet la première question qui se pose est : quel titre ? Non, faut pas croire, ce n'est pas si facile que ça. Dans les journaux il y a des personnes qui sont payées uniquement pour mettre des titres et des sous-titres aux articles écrits par les journalistes. Je suppose qu'il doit y avoir un nom pour ce métier ! Titreur ? Donc j'ai donné dans le facile et le plus simple : mon nouveau billet s'appelle nouveau billet ! Aujourd'hui 4 novembre 2011 je "célèbre" le 17 éme mois de mon accident. Est-ce qu'on peut mettre un possessif à ce mot : accident ? Faudra réfléchir à cette question. L'autre jour à la radio (France-culture est la seule que j'écoute dans ma voiture, je ne sais pas encore mémoriser les stations dans ma nouvelle auto, donc j'alterne seulement avec l'écoute de CD...), l'autre jour donc, un savant qui causait dans le poste expliquait que la maladie était en quelque sorte une autre "allure de vie". Cette expression m'a fait comme un tilt car j'ai senti que je pouvais l'appliquer aussi à ma situation : une autre "allure de vie" ! A la fois vitesse, façon de marcher, attitude dans la vie, direction d'un voilier,... presque tous ces sens peuvent bien s'appliquer au fait ne plus avoir deux jambes en bonne santé ! Je n'ai pas marché aussi lentement depuis une enfance lointaine. Et encore, toute proportion gardée j'allais "à toute allure". Dans cette "allure de vie" se trouve aussi tout le reste, la restriction des activités, du travail. Le simple fait par exemple d'avoir à penser tout déplacement, que ce soit pour me lever, me mettre au lit, prendre le train où regarder la montagne où je ne peux pas encore grimper. Si vous avez encore cette possibilité de "bouger" sans vous poser de question, savourez ce bonheur. Il fait partie de ces milliers de petits "bonheurs" dont on ne prend conscience que lorsqu'ils diminuent ou disparaissent. Là normalement, si vous en profitez encore pleinement de ce "bonheur" de bouger vous devriez avoir un moment de plaisir. Et tout à l'heure, en prenant votre douche, en vous levant pour aller chercher votre tasse pour le petit déjeuner, vous accumulerez, comme des miles en avion, les bonheurs d'une belle allure de vie.

Maintenant quelques nouvelles du front. J'ai quitté le plâtre pour un nouveau fixateur, beaucoup moins intrusif que les précédents : une attelle ou Orthese01.jpgorthèse. Donc plus de trous ni de broches, je peux mettre un jean par-dessus, j'ai donc une "allure" plus normale de quelqu'un qui ne va pas si mal. Fini l'aspect "freaky" de l'Iizarof ! Un côté négatif, malgré les apparences je peux moins facilement marcher because cheville bloquée mais les points positifs sont plus nombreux. Le plus important est que c'est amovible. Donc par exemple j'ai pu aller dans l'eau et marcher presque comme avant, juste que j'ai encore besoin d'un support, béquille ou eau (souvenez-vous d'Archimède). Mais quel plaisir que de retrouver l'eau ! Début octobre on est même allé passer quelques jours au bord de la Méditerranée. Et de me retrouver ainsi devant la mer après plus d'un an 1/2 d'absence a provoqué une telle émotion que j'en étais submergé, en pleurant de bonheur. J'ai même pu nager ! (lien à cliquer).

Et puis, comme quoi tout arrive, une vrai bonne nouvelle : le dernier scanner que j'ai passé la semaine dernière à la clinique du Mail montre pour la première fois des progrès :"Par rapport au bilan réalisé il y a 5 semaines nette amélioration scénographique avec augmentation du volume du cal ostéopériosté et surtout augmentation du nombre de plages de ponts osseux continus au niveau de cette apposition périostée tant au niveau du tibia que de la fibula." En bas français, si j'ai bien compris, le péroné (fibula) qui a été cassé/collé en mars dernier au tibia au niveau de la fracture est maintenant bien attaché et l'os pousse bien tout autour ! Pour en savoir plus il me faut attendre le 25 novembre prochain rendez-vous avec nouveau chirurgien orthopédiste au CHU sud (je change de pôle), Celui qui s'occupait de mon cas, le Docteur B; est parti dans une clinique de la Croix-Rouge à Lyon. Il ne se trouvait mal considéré à Grenoble. Du peu que j'ai pu voir il semble que l'hôpital public souffre de cette rotation de ceux qu'il ne sait (peut) pas retenir. Je ne parlerai pas des examens de scintigraphie qui étaient censés m'éclairer sur l'état de l'infection osseuse car je risquerai de dire encore du mal de certains médecins. D'après l'infectiologue, le Docteur P. si ça consolide c'est qu'il ne doit pas avoir d'infection. Que D. l'entende il semble le seul à savoir ce qui se passe là-dessous...

jeudi, septembre 15 2011

Brêves

1- A la troisième infection de broche de l'Ilizarrof il a été décidé de me l'enlever complètement. Il y a dix j'ai donc passé un long week-end à l'hôpital pour cette opération et j'en suis sorti avec un plâtre conséquent. Ça à l'air plus "normal" mais ce n'est pas un progrès au contraire. La mobilité est moindre, j'ai le pied bloqué et même si je peux continuer à marcher ce n'est pas avec le même appui qu'avant. Le seul avantage c'est que ça fait moins peur aux enfants et à Myriam...

A gauche avec l'Ilizarof , à droite sans et avec plâtre. Plus présentable n'est-ce pas ? IllizarifJambe_detouree_2.jpg

2- Hier j'ai eu un nouveau scanner (le précédent était de mi-juillet). Je ne résiste pas au plaisir de mettre le compte-rendu en entier car sans traducteur on ne comprend pas tout :

Amélioration de l'aspect scanographique avec augmentation du cal ostéopériosté péri-fracturaire proximal et distal au niveau du tibia et a minima de la fibula. Ce dernier cal est condensé pratiquement unilamellaire en continuité avec la corticale périphérique. Le trait de pseudarthrose reste visualisé mais avec une diminution significative d'épaisseur par rapport au bilan précédent.Nombreux séquestres résiduels au sein des tissus mous péri-fracturaires.Au total :Amélioration scanographique par rapport au bilan réalisé il y a deux mois avec densification et augmentation de volume du canal ostéopériosté péri-fracturaire sur les deux versants proximal et distal du tibia associées à une réduction de hauteur du trait de pseudarthrose. Il n'y a pas de pont osseux encore continu décelable'''

Bon par deux fois il est dit amélioration donc c'est quand même bon signe. Séquestres :ce sont des fragments d'os issus de la fracture qui se ballade, c'est "normal". Bien sûr j'ai voulu savoir quelle était quantitativement quelle était cette "diminution significative d'épaisseur " du trait de pseudarthrose et j'ai même rappelé le radiologue à ce sujet histoire de savoir si en partant de cette diminution sur 2 mois je pouvais faire une sorte de projection sur un comblement complet. Et bien nn c'est pas possible ! On est dans l'empirique et ce n'est pas ce qui s'est passé avant qui permet de savoir ce qui va se passer après ! Ça m'apprendra à vouloir être curieux, non mais !

3- Des nouvelles de la rapidité de la Justice concernant la partie civile de l'accident : 8 février report pour cause de grève, 18 mai mis en délibéré, 15 juin report car la CPAM n'était pas convoquée (mais elle n'avait rien à y faire), 5 septembre audience de rentrée avec plus de 100 dossiers (mais enfin pourquoi les gens n'arrêtent pas de se plaindre pendant l'été ?), prochaine audience le 5 décembre ! Coup de pub à la MAIF (vous savez l'assurance militante...) qui m'offre généreusement 3000 Euros

4- En googolisant sur internet je suis tombé sur une page d'un fracturé du tibia (moto) qui a mis 4 ans à s'en remettre. Je ne met pas de lien car les images sont un peu difficiles à regarder (oui plus que les miennes). Ceci dit c'était au siècle dernier donc aucune comparaison possible bien sûr !

5- le 9 octobre j'irai voter aux primaires pour la désignation du candidat socialiste si je ne suis pas dans une indisponibilité physique complète.

6- Je dois marcher pour accélérer la consolidation. Donc pratiquement chaque jour je tourne dans mon quartier. Régulièrement des gens me demandent : Mais qu'est-ce que vous avez fait ? Il semble que la possibilité qu'on ne soit pas responsable d'un accident même si on est une vrai victime innocente (comme disait Raymond B) n'est pas ce qui vient à l'esprit l. Peut-être est-ce que dans notre région plus qu'ailleurs se pratiquent tous ces sports vous donnent la santé comme le parapente, le deltaplane, l'escalade, le moto-cross... on plus de casse-cou (aux urgences ils rajoutent 5 lettres) ?

7-Ma superbe Honda Shuttle est partie pour être vendue en pièces. J'avais acheté 3 mois avant la naissance de ma fille Rébecca, c'est un témoin d'une tranche de vie qui disparaît !Honda

Sept c'est un bon chiffre, j'arrête là.

dimanche, août 28 2011

Et si on partait en ballade

Depuis le 15 juillet j'ai écris un dizaine de billets pour ce blog, mais ils sont tous restés dans ma tête. Finalement je me suis dis que je n'allais pas gâcher ce bel été par des histoires de broches infectées, d'anesthésie bizarre, de douleurs à pleurer mais au contraire vous montrer que malgré tout avec un Ilizaroff qui ne comporte plus que 7 broches on peut faire comme si de rien du moment qu'on se donne le temps de marcher à petits pas...
Emeindras dessous

La carte au nord-est du Sappey, on a pris la route forestière jusqu'au bout et puis j'ai fait environ 900 mètres de marche aller en un peu plus d'1 heure là où il ne me fallait moins de 10 minutes avant avant (quand c'était mieux).

En cliquant sur la ligne du dessus vous verrez la carte de cet exploit et ci-dessous les images filmées par notre envoyée spéciale (4 épisodes):

Emeindras01 Emeindras02 Emeindras03 Emeindras04

Prochain épisode le 15 septembre où d'autres images me diront comment les bouts (d'os) se recollent (ou pas)

vendredi, juillet 15 2011

Une opération peut en cacher une autre

C'est un vrai feuilleton dont je suis l'acteur principal " à l'insu de mon plein gré" .

Il y a deux semaines je rentrais en urgence au CHU car une de mes broches (sur les 8 qui composent l'ilizarof) était infecté (un vilain truc coulait). Analyses en tous sens, on a bien pompé plus d'1/2 l de sang, CRP en hausse, bref mauvais signe.

Le chirurgien a décidé de couper cette mauvaise branche sans que cela change quoique ce soit à l'équilibre général et je suis sorti quelques jours après avec un nouveau traitement antibiotiques. Aujourd'hui (samedi 15 juillet, l'infirmière qui venait m'enlever les points de la précédente opération, en nettoyant autour des broches me demande "c'est quoi ça qui se trouve là derrière cette croûte qui vient de tomber ?" Eh bien figurez-vous ce c'est un petit bout d'os qui a décidé de prendre la lumière. Depuis plusieurs semaines les radios montraient cette "esquille" mais le chirurgien disait qu'il ne faillait rien faire tant que la peau restait dessus. Donc aujourd'hui changement de cap, de nouveau en consultation au CHU. Verdict : il faut soulever un peu le lambeau qu'on m'a greffé l'an dernier et couper ce morceau d'os qui a la mauvaise idée de pousser là où il ne faut pas. Lundi prochain je retourne au CHU (j'ai une carte de fidélité), opération mardi et normalement je sors mercredi ou jeudi. Une petite bonne nouvelle, le scanner montre qu'il y a consolidation mais qu'elle est lente et que donc l'Ilizarof et moi allons vivre encore plusieurs mois ensemble si aucune autre infection ne vient perturber cette croissance. PS: j'ai lu quelque part que le courage ça ne se trouvait pas mais qu'on pouvait l'apprendre. J'aime bien cette idée.

dimanche, juin 19 2011

pêle-mêle

C'est vrai qu'il y a eut un assez long tunnel depuis le denier vrai billet. Le 4 juin j'ai mis un "365" pour bien se dire que c'était long. En fait j'attendais une sorte de bonne nouvelle pour écrire de nouveau. On peut pas tout le temps se plaindre non ? Je suis sorti de Rocheplane dès qu'on m'autorisé à stopper les traitements antibiotiques c'est à dire le 7 juin dernier. L'infection n'est pas terminée pour autant mais le bilan avantage/risque faisait que je pouvais anticiper de 10 jours la fin de cette deuxième période de 3 mois de traitement. J'ai fait quelques calculs. Pendant ces traitements j'ai ingurgité 3 kg de fosdocine, 230 gr de ZYvoxid, près d'un litre d'arixtra....Si vous prenez des traitements réguliers faites quelques calculs. On imagine pas toujours ce que l'on mange ! Le 18 mai 2011 a eu lieu l'audience du Tribunal correctionnel. Le chauffard a eu beaucoup de mal a expliquer sa "perte de contrôle (à jeun je précise). Il a écopé de 18 mois de suspension de permis, de 6 mois de prison avec sursis et d'une amende. Ma partie civile elle a été renvoyée au 5 septembre sous prétexte que la CPAM n'était pas présente. Obscures raisons de la justice. Côté santé, j'ai eu une alerte sérieuse. Quand j'étais encore à Rocheplane , un jour de fin mai j'ai "chauffé" comme disaient les infirmières, avec 39,4° expédition illico au CHU. Diagnostic ;infection de la "chambre" (ce qui était implanté dans mon épaule et qui permettait les perfusions par une méchante bactérie (heureusement pas des germes bio teutons ). Pour éviter tout risque de diffusion généralisée elle m'a été enlevée rapidement (encore une anesthésie locale où j'ai pompé un maximum de Kalinox !) ... Avant-hier j'avais rendez-vous avec mon chirurgien traumatologue pour faire le bilan après 3 mois de l'ilizarof (voir billet du 18 mars). Bon, ça évolue, il y a de l'ossification mais on verra plus clair en septembre à la prochaine visite suite à un scanner (si, si y a des bons radiologues qui arrivent à scanner à travers les plus gros percings !). A la question combien de temps puis-je avoir à garder cet ilizarof la réponse est jusqu'à un an.Il paraêit que moi ça se passe plutôt bien. Il a des patients qui ne le supporte pas. Je marche avec le plein appui sur la jambe cassée.C'est l'objectif pour faire fonctionner la pompe veineuse sous le pied. Faut pas être pressé ma moyenne est de 1km/h plus les poses. Ah on voit la vie et la ville autrement je vous l'assure. Il faut que je mesure mes efforts car sinon mes muscles se font très douloureux le nuit. JJe me suis fait confectionner un "cache" car dans la rue les regards de type "bête curieuse" sont parfois un peu pesant ! Par contre si je suis dans un lieu ou le risque de me faire bousculer s’élève alors là je soulève mon tchador jambien. Il y a même une jeune fille qui est venue me voir pour me dire qu'elle avait mal pour moi !

Un de mes projets actuels et d'augmenter ma mobilité et j'ai donc décidé de chercher une auto d'occasion avec boîte automatique. J'ai essayé celle de mon dentiste (y'a pas vraiment de lien) il y a quelques jours et ça c'est bien passé. Je suis certainement plus en "hyper-vigilance" qu'avant l'accident mais ce n'est pas un mal.Affaire à suivre. Par ailleurs je cherche aussi un système pour envelopper tout cet attirail dans un emballage étanche afin de pouvoir me baigner (le risque n'est pas la rouille mais chaque trou de fixateur peut être un point d'entrée d'infection). J'ai fait un premier test la semaine dernière,sensation super agréable mais les fuites sont rapidement apparues. On va perfectionner le système entre Castorama et Scubwind. Toute suggestion est la bienvenue. Premier bain à bientôt

samedi, juin 4 2011

Nombre 1

365

mercredi, mai 4 2011

Ça fait mal ?

Questions posées pratiquement tous les jours par ceux qui voient la taille impressionnante des cercles Ilizarof et de la quinzaine de broches qui transpercent ma jambe. Au début oui, le moindre geste qui tendait à essayer de mettre ma jambe à la verticale était insupportable. Maintenant grâce au temps, à la kinésithérapie, à l'ergothérapie, à la modification de ma chaussure gauche (une talonnette) je peux marcher avec des béquilles. Le but est d'avoir un appui maximum sur la jambe gauche ce qui devrait favoriser la consolidation. La douleur elle n'est plus là. Elle est qu'aujourd'hui que cela fait 11 mois que j'ai eu mon accident. Elle est qu'au-delà de juin puis de septembre je ne sais pas ce qui va se passer si cette foutue consolidation n'arrive pas !Elle est dans cette infection qui est là sans qu'on la voit ! Elle est dans ces montagnes si proches et pourtant inaccessibles. Elle est dans cette mer qui se réchauffe mais où je ne pourrais pas tremper un orteil (enfin les orteils oui mais pas plus). Elle est dans le merdier que cet accident a mis dans ma vie familiale, professionnelle et sociale. Alors que faire comme disait Vladimir ? Parfois je crie, plus rarement je pleure (il paraît qui' faudrait plus). Alors pour la surmonter, je fais comme lors de ces randonnées qu'on fait pour la première fois et dont on ne voit pas l'arrivée. Pas à pas. L'un après l'autre. Sans regarder plus loin. Pourtant le guide avait dit 4h30 de marche,,ça fait 4h20 et on voit toujours rien ! Et oui mais juste derrière cette moraine le lac bleu-vert et son glacier vont apparaître et on en prendra plein les yeux. La semaine dernière je ne pouvais pas rester assis à une chaise plus d'une ½ heure, aujourd'hui hui je peux y passer l'après-midi. Il y a quelques jours je marchais en m'appuyant à fond sur les béquilles,là je les tiens à l'envers comme de simples cannes . Voilà , ça fait pas mal. Pas à pas.

« Avec la garde montante nous arrivons, nous voilà! Sonne, trompette éclatante! Ta ra ta ta ta ra ta ta. Nous marchons, la tête haute comme de petits soldats, marquant, sans faire de faute, une, deux, marquant le pas. Les épaules en arrière et la poitrine en dehors, les bras de cette manière, tombant tout le long du corps. Avec la garde montante nous arrivons, nous voilà! Sonne, trompette éclatante! « CARMEN de Bizet Acte I Scène II Livret de Meilhac & Halévy

20050904_Lac_de_Quilrlies_0030b.JPG Lac de Quirlies Septembre 2005

jeudi, avril 7 2011

Breaking bad news

Il y a des jours où on se dit que le pire est derrière et que demain ça sera vachement mieux !

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dimanche, avril 3 2011

Bulletin de santé à la veille du 10éme mois

Eh oui demain cela fera 10 mois que je vole planais (oui je sais ce n'est pas un verbe) avec atterrissage douloureux sur un trottoir.

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samedi, mars 26 2011

White Rabbit

Pour se détendre un peu par ce beau soleil de printemps

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jeudi, mars 24 2011

Alors comment ça va ?

Bon on va commencer par se détendre par une recherche étymologique (ce qui fait sérieux) mais qu

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vendredi, mars 18 2011

Les premiers jours d'après

Mardi 14 mars , 13 h je suis dans le bloc opératoire,

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lundi, mars 14 2011

Quelques images du jour : entrée

Ma chambre : un "avantage" de la suspicion d'infection

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samedi, mars 12 2011

Médecine : science ou art ? paternaliste ou délibérative ?

Notre ami Robert donne pour médecine la définition suivante

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mercredi, mars 9 2011

Courage !

SI je faisais le compte du nombre de fois où l'on m'a dit "courage" ou "patience"

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Explication d'image

Je suis tellement "dedans" qui ce qui me semble évident ne l'est pas pour tout le monde

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samedi, mars 5 2011

En route pour une sixième opération

Ce n'est pas mon premier blog

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